Les caillottes : identité d’un terroir minéral et solaire
Si l’on traverse le Sancerrois, chaque coteau raconte une facette de l’histoire, sculptée par les siècles et les éléments. Parmi ces visages, celui des « caillottes » se détache – un mot qui claque sec sous la langue, un nom donné à ces terres claires, constellées de pierres calcaires blanches, parfois dures comme os, souvent émiettées sous les pas.
Géologiquement, les caillottes appartiennent aux terrains jurassiques, principalement du Kimméridgien, formées il y a environ 150 millions d’années (source : INAO). Cette couche de “marnes à petites huîtres” et de calcaires maigres se retrouve en taches, du flanc de Sancerre jusqu’aux collines de Verdigny, Bué, et Chavignol. Ici, le sol s’effrite sous le pouce, rarement profond, parfois seulement vingt centimètres avant la roche-mère.
Leur caractéristique première ? Un drainage exceptionnel, mais aussi une capacité à emmagasiner la chaleur diurne et à la restituer la nuit, assurant au raisin une maturité homogène, tout en contraignant la vigne à plonger profondément pour s’abreuver des maigres réserves d’eau.
- Sol majoritairement calcaire (calcaire dur et bancs de marnes)
- Faible réserve hydrique
- Prédominance sur les zones basses et bien exposées des coteaux
Ce contexte forge une vigne tendue, retenue, que le sauvignon blanc adopte à sa façon, loin des exubérances d’autres terroirs.