Rendement faible : le prix de l’équilibre et de la longévité du sol
Un rendement “modéré”, même très inférieur au maximum permis, n’est pas un dogme de marketing. Il répond à une équation simple : tirer le meilleur du potentiel du sol, en respectant l’harmonie de la plante et du terroir. Pour chaque grappe gardée, toutes les ressources de la vigne sont concentrées, les peaux s’épaississent, l’aromatique se nuance. La parcelle emblématique, dont on espère le vin le plus singulier, paie donc parfois le prix fort en volume.
Cette démarche engage aussi :
- La santé future de la vigne : moins de grappe, moins d’épuisement ;
- La capacité du sol à se régénérer
- La gestion de la qualité à long terme : de nombreux vignerons sur “Grand’Chemarin” ou sur les “Amigny” refusent de surcharger pour préserver la finesse et la tension.
Côté chiffres encore, d’après les études menées par l’IFV et l’INAO (dossier “Rendements viticoles et qualité des vins”, 2021), une baisse de rendement de 10 hl/ha permet aux raisins de gagner entre 0,5 et 1 g/l de matières phénoliques supplémentaires, essentielles à la complexité du vin.